Les ventes du petit crossover Suzuki Fronx ont été officiellement suspendues en Australie à la suite d’un crash‑test pour le moins accablant. D’après l’organisme indépendant Australasian New Car Assessment Program (ANCAP), le modèle n’a récolté qu’une étoile sur cinq, mettant en lumière de sérieuses lacunes dans la protection du conducteur et des passagers en cas d’impact. Dans une catégorie où les notes de sécurité pèsent lourd dans la décision d’achat, un tel verdict ne passe pas inaperçu.

L’ANCAP impute ce résultat avant tout à un dysfonctionnement lié à la ceinture arrière. Pendant l’essai, une boucle de ceinture arrière a cédé, projetant la tête du mannequin contre le dossier du siège avant. Un tel incident augmente nettement le risque de blessures graves pour les passagers installés derrière. Dans un protocole aussi maîtrisé, une défaillance de ce type relègue au second plan les autres atouts qu’un nouveau modèle pourrait avancer. Rarement un seul organe de sécurité influe à ce point sur l’ensemble de l’évaluation.

La protection des enfants à bord constitue un autre point faible. L’évaluation aboutit à un chiffre d’environ 40 % du score possible, décrit comme le plus mauvais résultat de Suzuki depuis plusieurs années. Même en tenant compte de l’exigence des protocoles actuels, un tel niveau reste bien en deçà des attentes des acheteurs d’aujourd’hui.

Des experts recommandent fermement aux propriétaires des Fronx déjà livrés d’éviter, pour l’instant, de transporter des enfants ou des adultes sur la banquette arrière, le temps d’éclaircir les circonstances et de mettre en œuvre des mesures d’amélioration de la sécurité. Un conseil pragmatique: la confiance dans la protection des passagers arrière se reconstruit avec des preuves, pas avec des assurances. Reste à voir comment la marque rétablira la situation et rassurera durablement les occupants à l’arrière.